Bilan 1990 de RFO

Publié le 22 juillet 1991

  • Communiqué de presse
Archivé le 03 avril 2025 - Publication archivée issue du site : csa.fr
Le CSA et l’Hadopi ont fusionné pour former l’Arcom depuis le 01/01/2022

Le CSA a examiné le bilan de RFO au regard de son actuel cahier des charges dont la rédaction remonte à 1984 et qu'il conviendrait d'actualiser comme le Conseil l'a souligné à l'issue du bilan 1989 de la société.
La situation financière de RFO
RFO présente à la clôture de l'exercice 1990 un excédent comptable de 0,3 MF, grâce à une progression de 22,9 % des recettes publicitaires (80,9 MF) et en dépit de l'accroissement de certaines charges d'exploitation telles que les circuits satellite et les prestations de diffusion, imputables notamment à l'extension des réseaux.
Les programmes de RFO
Avec 3611 heures sur le canal 1 et 588 heures sur le canal 2 (4199 heures au total, soit environ 1 h 40 min en moyenne par jour et par station), l'offre de programme local en 1990 reste encore d'un niveau comparable à celui de l'année précédente.
Toutefois, le Conseil a noté que des modifications sont intervenues dans le contenu de ces émissions qui accordent une part plus importante à la vie locale et régionale. La société a davantage pris en compte les particularismes régionaux, ainsi que la diversité des religions pratiquées outre-mer. Le Conseil regrette cependant, comme lors du bilan de l'exercice 1989, qu'une place plus importante n'ait pas été accordée à l'expression des langues régionales.
Le Conseil souligne avec satisfaction l'accroissement de la production de documentaires par les stations locales, ainsi que la qualité des coproductions réalisées par RFO (« Mégamix », « La route du Rhum ») et celle de l'émission « Mascarines » diffusée sur FR3, qui intègre des reportages réalisés localement.
Il note également l'effort entrepris par la société en direction des enfants et des adolescents qui se manifeste par une production locale accrue et une diffusion plus régulière des émissions destinées à ce public. Cet effort, souhaité par le Conseil lors de l'examen du bilan 1989 de la société, doit être poursuivi et accentué, car il s'agit d'une des missions prioritaires assignées à RFO dans son contrat d'objectifs.
Dans le domaine de l'information, la nouvelle formule du journal donne une plus grande responsabilité aux stations régionales ; en revanche sa mise en forme n'est pas encore pleinement satisfaisante. En effet, l'intégration dans un journal unique de nouvelles nationales et internationales, transmises par satellite de Paris, et de sujets d'information réalisés sur place, appellerait davantage de rigueur dans leur agencement.
Pour un meilleur confort des téléspectateurs, le Conseil souhaite enfin que les programmes des stations régionales soient proposés à des horaires plus réguliers.
Soucieux de voir RFO mieux répondre aux attentes du public d'outre-mer et de réduire progressivement l'écart entre l'offre de télévision dans les DOM-TOM et en métropole, le Conseil insiste sur la nécessité d'augmenter le temps d'antenne sur chacun des deux canaux.
Sur le canal 1, dont la vocation principale est celle d'une chaîne de proximité, il importe de renforcer, d'une part, le programme local notamment par des émissions de plateau et des reportages réalisés par les stations avec une large participation de la population locale, d'autre part, le nombre de rediffusions et d'émissions d'origine métropolitaine.
Le canal 2 devrait pour sa part retransmettre l'intégralité du programme d'Antenne 2.
Enfin, le Conseil espère que les nouvelles orientations mises en oeuvre au printemps 1991 à la Réunion et aux Antilles (ouverture d'antenne à la mi-journée) seront poursuivies et étendues à d'autres stations.