Mise en demeure de Fun radio : le CSA juge inacceptables certains propos tenus à l'antenne

Publié le 27 septembre 1993

  • Communiqué de presse
Archivé le 03 avril 2025 - Publication archivée issue du site : csa.fr
Le CSA et l’Hadopi ont fusionné pour former l’Arcom depuis le 01/01/2022

En dépit des observations déjà formulées à Fun Radio, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a constaté la persistance dans les programmes diffusés par la station en début et en milieu de soirée, de propos qui méconnaissent gravement les principes dans le respect desquels il a pour mission de garantir la liberté de communication.
Les excès et dérives relevés concernent les émissions Love in fun et Le Difooloir, respectivement diffusées de 19 h 00 à 21 h 30 et de 21 h 30 à 23 h.
Le Conseil juge inacceptables certains des propos tenus au cours de ces deux émissions, qui s'adressent en priorité à un public jeune.
Le Conseil prend acte de l'interruption à l'initiative de la station de la diffusion de l'émission Le Difooloir, depuis le 20 septembre 1993.
S'agissant de l'émission Love in fun, le Conseil ne remet pas en cause le principe de cette émission dont la vocation déclarée est de faire s'exprimer des adolescents et de les informer, en répondant, avec le concours d'un médecin, à leurs interrogations les plus diverses, notamment dans le domaine de la sexualité. Il peut aussi comprendre une certaine liberté du ton employé et des thèmes abordés, qui peuvent correspondre au langage et aux préoccupations de l'auditoire.
Toutefois, si la loi du 30 septembre 1986 modifiée affirme la liberté de communication, elle y pose des limites, qui concernent, en particulier, la protection de l'enfance et de l'adolescence et le respect de la dignité de la personne humaine.
L'obligation de prendre en considération ces mêmes principes est également inscrite dans les conventions passées entre l'opérateur et le Conseil.
En conséquence, après en avoir délibéré dans sa séance plénière du 21 septembre 1993, le Conseil a mis en demeure Fun radio de respecter les termes de la loi et ses engagements conventionnels.