Ouverture de la conférence de presse de présentation de la campagne signalétique jeunesse 2022-2026

Publié le 15 novembre 2022

  • Intervention publique

Seul le prononcé fait foi

 

Bonjour à toutes et tous et bienvenue aux personnes qui suivent la conférence de presse, aussi bien depuis la Tour Mirabeau qu’à distance, pour cette occasion toute particulière qu’est la présentation de la première campagne signalétique de l’Arcom depuis sa création, campagne qui couvrira la période 2022-2026.

Nous sommes très heureux d’accueillir à cette occasion l’agence de production avec laquelle l’Autorité a travaillé pour cette nouvelle campagne afin de réaliser les clips qui vous seront présentés dans quelques instants, la société CAPA Corporate, représentée par son directeur général Jacques Morel, mais aussi l’auteur et réalisateur des spots : Aymeric Colletta. Je veux les remercier tout particulièrement pour leur implication, et nous aurons l’occasion de leur donner la parole au cours de cette conférence.

Je tiens aussi à saluer notre « comité experts jeune public », qui est pour nous un partenaire précieux, et dont l’une des membres, Béatrice Copper-Royer, prendra également la parole.

Mes remerciements enfin s’étendent bien sûr aux équipes de l’Arcom qui portent chaque année ce projet et qui se sont particulièrement investies pour le renouvellement de notre campagne, sous la supervision attentive et engagée de Carole Bienaimé Besse, qui pilote le sujet au sein de notre collège.

Vous le savez, le régulateur audiovisuel organise chaque année depuis 2005 une campagne d’information et de sensibilisation du public relative au dispositif de protection de l’enfance et de l’adolescence sur les services de télévision et de médias à la demande. L’objectif est d’inciter les parents, mais aussi les enfants, à respecter la signalétique jeunesse qui fournit une indication sur les tranches d’âge appropriées pour visionner un programme.

Cette année, c’est une nouvelle institution, l’Arcom, aux compétences élargies, qui portera une campagne renouvelée, incarnée par des spots tournés avec plusieurs groupes d’âge : vous allez les découvrir en avant-première.

La participation à cette campagne est, je le rappelle, une obligation pour les éditeurs concernés, avec la prise en compte des nouveaux formats non-linéaires comme je le mentionnais. Depuis 2014, de nombreuses stations de radio y prennent aussi part sur la base du volontariat. Cette année et pour la première fois, la campagne sera également relayée sur certains réseaux sociaux par le biais de formats spécialement conçus à cet effet : le régulateur s’est donc, là aussi, pleinement adapté aux nouvelles réalités de la consommation des contenus notamment chez les jeunes. Cette dernière évolue très rapidement, avec la multiplication des écrans, des programmes et des supports, ce qui soulève de nouveaux défis que nous devons relever collectivement.

Les outils de protection des publics dans la sphère audiovisuelle sont de plus en plus connus, avec par exemple les dispositifs de contrôle parental, mais doivent aussi s’accompagner d’un effort collectif de sensibilisation de tous les publics à l’importance de vérifier la signalétique d’un programme avant de le visionner. Tous les spécialistes s’accordent pour avertir sur le choc durable que des images, scènes ou paroles très choquantes peuvent produire sur de jeunes cerveaux encore en formation. On sait également que les plus jeunes apprennent en reproduisant des modèles, qui peuvent être fictifs.

C’est pourquoi le rôle du régulateur est aussi de répondre à cette demande sociale très forte de protection des publics face aux programmes ou contenus inadaptés à leur âge. Notre mission en la matière est ancienne et ne se limite d’ailleurs pas à la signalétique jeunesse – je pense par exemple à la campagne « enfants et écrans » ou encore à notre engagement avec les pouvoirs publics en faveur de la parentalité numérique. Plus récemment, de nouvelles compétences nous ont été confiées en la matière, pour protéger par exemple le droit à l’image des enfants dits « YouTubeurs » ou bloquer l’accès des sites pornographiques aux mineurs.

Le « laboratoire pour la protection de l’enfance en ligne » annoncé la semaine dernière par le président de la République met d’ailleurs en lumière le nouvel horizon des actions de protection, au-delà de l’unique sphère audiovisuelle.

Sur ce sujet comme sur d’autres, notre vigilance et notre engagement collectif doivent être constants pour permettre à tous les publics de naviguer en confiance et en sécurité dans l’espace audiovisuel et numérique.

C’est vous dire en tout cas combien l’Arcom est fière et heureuse de vous présenter sa première campagne signalétique, qui sera diffusée sur les écrans à partir de ce dimanche ! Vous allez le voir nous avons choisi un parti-pris créatif qui donne la parole aux enfants avec leurs mots et leur ressenti. Mais je n’en dis pas plus et cède sans plus tarder la parole à Carole Bienaimé Besse, qui va vous présenter la campagne plus en détails.